LES INCENDIES DE LA FORET MEDITERRANNÉENNE
La forêt mediterrannéenne a toujours connu le feu.
Elle s’est historiquement construie et entrenue dans les flammes des incendies, qui nettoyant les sous-bois et développant une flore typique mais dependante du feu tel le pin d’Alep présent sur tous les rivages méditerranéens, ont façonnés les paysages tels que nous les connaissont aujourd’hui.
Mais cette construction s’est appuyée sur une maitrise des feux volontaires (cf.feux pastoraux, feux gérés par l’exploitation sylvicole) et sur un rythme naturel d’un grand incendie tous les 30 ans.
Si la partie française de cette flore méditerranéenne représente actuellement 4 000 000 Ha, le feu est désormais la 1° cause de destruction et les incendies de forêt sont devenus un risque naturel majeur – cf. la loi Barnier de 1995 -.
Ainsi, en 2003, année noire de l’histoire du feu, ce sont plus de 70 000 Ha qui sont partis en fumée en l’espace d’un trimestre.
Aujourd’hui la donne est donc changée. Le feu autrefois bon serviteur est devenu un bien mauvais maître.
La combinaison de la secheresse climatique repétée, de l’accumulation des matières combustibles du fait de la moindre exploitation agricole et sylvicole, de la multiplication des zones de contacts entre habitats et milieux boisée, du changement même de finalité des forêts produit un accroissement sans precedent des riques de départ et de propagation des feux.
Les incendies dont les causes sont naturels ne représentent pas plus de 2%, les causes humaines grimpant à près de 70%.
Si la Forêt a su vivre avec le feu, elle est aujourd’hui une veritable bombe à retardement, de part de la répetition et de l’intensité des incendies qui ne la façonnent plus sur le long terme, bien au contraire.
Voici un panorama des stigmates afin que chacun puissent se rendre compte de la réalité d’un incendie et de ses conséquences immediates.
Car si la prévention s’axe sur des recommandations génériques, si les lois se font de plus en plus contraignantes – cf loi 09/07/2001 ; cf sanctions sur les incendies volontaires Sarkozy – , la sensibilisation basée sur du concret ne peut que faire changer les mentalités et transormer les incendies, non pas en « marroniers de l’été » mais en catastrophe naturelle majeur dont chacun est responsable.
Ce reportage doit être un élément de sensibilisation basé sur la réalité qui va au-delà des mises en gardes théoriques dans les politiques de préventions utilisées et des obligations législatives souvent vécus comme des contraintes inutiles.